VISITE D’ÉCHANGES DU CERCLE DES FILLES DU MOUVEMENT FÉMINISTE DU MALI, AU BURKINA-FASO

Un groupe de six personnes, dont 5 filles du cercle des filles du Mouvement féministe du Mali, plus le gestionnaire de formation et responsable administratif, sont en déplacement, pour une visite d’échanges au sein de l’Initiative Pananetugri pour le Bien-Être de la Femme, au Burkina-Faso. Cette activité a commencé ce matin et ce, jusqu’au 20 juillet 2024. C’est au Centre D’accueil Missionnaire Notre Dame de Lorette à Ouagadougou .

Pendant cinq (5) jours, les capacités d’analyse des filles seront renforcées sur le Genre, la construction et la consolidation des Mouvements féministes, le droit sexuel et la diversité. Le même exercice est prévu dans les jours à venir au Sénégal avec l’Observatoire des Relations de Genre au Sénégal.

ATELIER DE DÉFINITION DU CONCEPT DU FÉMINISME BASÉ SUR L’ANCRAGE SOCIOCULTUREL DU MALI

Le Secrétariat permanent du Mouvement Féministe du Mali (MFM) a invité à un atelier ses membres fondateurs et des experts des droits des femmes, à un atelier de définition du concept du féminisme en Bamanankan. C’était les 10 et 11 juillet 2024, au Mémorial Modibo Kéïta. 

Parmi les participants, en plus des membres fondateurs du Mouvement Féministe du Mali, dont l’ancienne ministre Bintou Founé Samaké, il y avait quelques membres du cercle des filles du Mouvement et M. Djaffar Sanogo, pro féministe et conseiller communal à Sikasso.

A travers cette session, le MFM cherchait une définition authentique du concept du féminisme basée sur l’ancrage socioculturel malien. L’atelier a offert un cadre d’échange, de compilation et d’harmonisation des différentes compréhensions du mot.

Pour Mme Maïga Mariam Diawara, Secrétaire générale du Mouvement Féministe du Mali (MFM)  « Le Mouvement entend mieux renforcer la visibilité et les valeurs du concept féministe au Mali, c’est pour cela, que vous avez deux jours d’échanges pour trouver une définition authentique du concept basée sur l’ancrage socioculturel malien ».

 

Au cours des échanges, les questions ci-après ont reçu des réponses à savoir : Quels sont les enjeux à considérer dans le Féminisme au Mali ? Quels types de Féminisme sont appropriés au Mali (en raison des dimensions socio-culturelles) ? Quelles dispositions sont à prendre pour les mettre en place et les accompagner de façon efficace ?

A la fin des deux jours d’échanges, les participants ont convenu de définitions simples en Bamanankan pour le féminisme, les féministes et le Mouvement féministe au Mali.

La facilitation était assurée par la Consultante et militante des droits des femmes Mme Bintou Nimaga.

CAUSERIE-DÉBAT SUR L’ENTREPRENEURIAT ET LE GENRE

Le Mouvement féministe du Mali, a organisé le 28 juin, au Mémorial Modibo Kéïta une causerie-débat sur l’entrepreneuriat et le genre, à l’endroit d’une cinquantaine de femmes évoluant dans l’informel et aspirant à la création d’entreprise. Elles sont membres de l’Association pour l’autonomisation des femmes en milieu rural et urbain (AFARMU), des maraîchères de l’Association pour l’insertion des femmes et l’épanouissement des enfants de Niamakoro A.I.F.E.E “Demba Djigui.

 

  

La causerie-débat visait le renforcement des connaissances des participantes sur la thématique et leur montrer l’importance du genre dans l’entrepreneuriat. Avec les animateurs: Mme Souadou Diabaté, entrepreneure sociale et l’entrepreneur et consultant dans le domaine, M. Dramane Tounkara, les problèmes auxquels les femmes sont confrontées ont été examinés et le genre débattu.

 

Pour Souadou Diabaté, la rencontre d’aujourd’hui, concerne les femmes qui mènent des activités dans le maraîchage, la teinture et autres. L’objectif pour elle, « c’est de mener un débat avec ces femmes pour qu’elles comprennent mieux le domaine dans lequel elles évoluent. Donner des conseils aux femmes, et discuter, c’est bon de défendre ses droits, mais il y a aussi le savoir-faire qu’il faut renforcer. Beaucoup de femmes disent qu’elles ne gagnent pas assez de bénéfices, c’est par ce qu’elles ignorent un peu comment faire l’épargne et aussi se donner un salaire. Les échanges ont permis de bien cerner tout ça ».

Dramane Tounkara a parlé de son expérience, avant de préciser aux dames qu’il faut prendre avec sérieux tout ce qu’on mène comme activité commerciale. Pour lui, « il faut avoir un objectif à atteindre pour mieux planifier ses activités, savoir ce qu’il faut faire, pour être en règle par rapport aux payements des taxes et autres ». Il a répondu à certaines questions, entres autres:  la création d’une entreprise; la gestions des ressources humaines et comment relever une entreprise et faire des bénéfices.

La présidente de l’Association pour l’autonomisation des femmes en milieu rural et urbain (AFARMU) et chargée de communication du MFM, Mme Maïmouna Traoré a dit qu’ « il est bon pour les femmes de connaître leurs droits, mais il est essentiel qu’elles sachent  comment se prendre en charge, assurer le bien-être de leur famille et être aussi de bonne citoyennes. Et cela se réalise à travers les activités qu’elles mènent ».

 

Quant à la Vice-présidente de l’A.I.F.E.E, Mme Camara Fatoumata Dabo, elle sait dit satisfaite de la rencontre et a remercié les animateurs et les femmes qui ont fait le déplacement.

 

 

8 MARS 2024 : CAUSERIE-DÉBAT SUR LA PARTICIPATION DES FEMMES À LA VIE PUBLIQUE ET POLITIQUE

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, le Mouvement féministe a organisé une causerie-débat autour du thème national : « Représentativité des femmes à la vie publique et politique : défis, enjeux et perspectives ». C’était le samedi 16 mars 2024, dans la salle Chéché Dramé à Niamakoro, en commune VI. Aux côtés du MFM, l’Association pour l’autonomisation des femmes en milieu rural et urbain (AFARMU) et l’Association pour l’insertion des femmes et l’épanouissement des enfants (AIFEE) « Demba Djigui ».Dans le souci de contribuer à l’amélioration de la connaissance des femmes sur les origines du 8 mars et mener une réflexion sur leur représentativité à la vie publique et politique, selon le thème national de la journée, à savoir, «« Représentativité des femmes à la vie publique et politique : défis, enjeux et perspectives », le MFM et deux autres organisation féminines se sont données les mains. Elles se sont réunies avec leurs membres autour d’une causerie-débat, le samedi 16 mars 2024, dans la salle Chéché Dramé à Niamakoro, en commune VI.

 

Au présidium, la Coordinatrice du MFM, Mme Diarra Djingarey Maïga, la Secrétaire exécutive du Mouvement, Mme Maïga Mariam Diawara, la Chargée de communication du MFM et présidente de AFARMU, Mme Maimouna Traoré et la Vice-présidente de A.I.F.E.E, Mme Camara Fatoumata Dacko.

Les débats ont porté sur les origines du 8 mars, le féminisme et le thème de la journée « Représentativité des femmes à la vie publique et politique : défis, enjeux et perspectives ».

Selon la Coordinatrice du MFM, Mme Diarra Djingarey Maïga, l’une des missions du Mouvement féministe du Mali est de « développer et améliorer les capacités d’analyses et d’actions des féministes, activistes des droits des femmes, femmes défenseurs des droits humains, afin de consolider la vision féministe et faire progresser l’agenda des droits des femmes sur les enjeux identifiés comme prioritaires tant au niveau national, régional et international ».

La chargée de Communication du Mouvement Féministe du Mali (MFM), Mme Maïmouna Traoré, a rappelé les origines de la journée, pour elle, « la célébration de 8 mars, trouve sa source dans les combats des femmes depuis le 18ème siècle, au moment de l’industrialisation en Europe. C’est en 1910, lors d’une conférence internationale des socialistes à Copenhague, Clara Zetkin une journaliste allemande a demandé l’obtention d’une journée pour symboliser la lutte des femmes et l’accès au suffrage universelle». Ce qui fut accordée par la conférence .

 

Elle a continué en disant que c’est la Russie en 1921, qui a accordé une journée des femmes, avant que les Nations-Unies n’optent en 1977, la journée internationale des droits des femmes pour le 8 mars. Quant au Mali, il a commencé à commémorer la journée internationale des droits des femmes en 1994.

La Secrétaire exécutive, Mme Maïga Mariam Diawara indiquera que le « Mouvement féministe du Mali est fait pour regrouper toutes les couches féminines du Mali, autour d’un objectif commun en vue d’assurer leur développement socio-économique, sans aucune discrimination, c’est un espace d’échanges permettant aux femmes de s’exprimer librement sur leurs préoccupations quotidiennes ». Mme Maïga Mariam Diawara, dira que « les femmes ne doivent plus se minimiser sous prétexte qu’elles ne sont pas écoutées, les femmes doivent se battre afin d’occuper des postes de responsabilité comme les hommes ».

Quant à Mme Diarra Djingarey, elle précisera que ce Mouvement est apolitique et déplore le fait que les femmes maliennes ne connaissent pas toujours leurs droits, par exemple, rares sont celles qui savent,  qu’elles peuvent bénéficier de 15% des terres cultivables grâce à la loi agricole, avant de mettre un accent particulier sur les différentes lois quasiment méconnues du grand public et faites en faveur des femmes pour leur propre épanouissement. Il s’agit notamment, des lois axées sur légalité de chance adoptée en 2017, la politique nationale (genre), la loi 052 surtout, la ratification par notre pays, du protocole de Maputo qui donne une large autonomisation aux femmes. Et la vice-présidente de (l’AIFEE), Mme Camara Fatoumata Dacko, d’inviter les femmes à chercher davantage à connaitre leurs droits avant de laisser entendre qu’on ne peut pas aboutir son combat sans être informée sur ses droits et devoirs.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES FEMMES DE KOULIKORO SUR LE FÉMINISME ET LE GENRE

Du 16 au 17 février 2024, s’est tenu à Koulikoro, un renforcement des capacités des femmes sur le féminisme et le genre. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence de la Direction régionale de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille de Koulikoro, représentée par M. Esaïe COULIBALY, dans la salle du gouvernorat, en présence de Madame la Secrétaire Exécutive du Mouvement Féministe du Mali (MFM), Maïga Mariam Diawara et M.Aliou Tamboura, 3ème adjoint au maire de la Commune urbaine de Koulikoro.

L’atelier avait pour objectif d’informer les femmes sur le concept et principes du Mouvement Féministe du Mali, de les former sur le genre et avoir leur engagement à être membre du MFM.

Environ une quarantaine de femmes de la cité du Méguétan ont pris part à cette rencontre de partage d’information et d’appropriation sur le Mouvement Féministe au Mali. Par rapport au féminisme, elles ont au cours des deux jours d’échanges trouver à partir des réalités socio-économiques et culturelles de la zone, une définition du féminisme à la malienne.

Pendant les deux jours de formation, les échanges ont porté sur le concept du féminisme, la question du genre, les droits sociaux économiques et le leadership féminin.

  29 NOVEMBRE, JOURNÉES DES FEMMES DÉFENSEURES DES DROITS HUMAINS

La journée internationale des femmes défenseures des droits humains a été déclarée le 29 novembre 2005, au cours de la première Consultation internationale sur les femmes défenseures des droits humains à Colombo au Sri Lanka. C’était dans le cadre des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes et au filles de ladite année. La journée, célèbre  la bravoure de ces femmes à travers le monde.

 

C’est l’occasion à travers le monde de rendre hommage au travail des femmes qui œuvrent pour la défense des droits humains, ainsi celui des femmes et hommes qui se battent pour la protection des droits humains : des femmes et des filles dans toute leur diversité et souvent dans des conditions très difficiles. Les femmes défenseures sont aussi victimes de discrimination et de violences basées sur le genre dans leur mission.

Les femmes défenseures des droits humains et les personnes qui défendent les droits liés au genre (FDDH) sont à saluer, leur combat touche la défense des médias, l’autoritarisme, la défense de la démocratie et de l’égalité en matière de participation politique, la recherche de la responsabilité et de la justice pour les atteintes aux droits humains. Ce sont là des questions qui touchent tout le monde.

Les FDDH et les Mouvements féministes à travers le monde un monde dominé par les inégalités sociales et économiques, et par le patriarcat. A noter que le Mali a déjà son Mouvement féministe et tient chaque deux ans « Un Forum féministe malien). Le Mouvement féministe du Mali (MFM) est un mouvement soutenu par des féministes et pro féministes engagés pour la promotion et la protection des droits des femmes, des filles et la justice de genre au Mali.

C’est un regroupement de personnes de divers horizons (jeunes, femmes leaders, féministes, activistes des droits des femmes et des filles, académiciennes, défenseures des droits des femmes/filles, actrices de la société́ civile, du secteurs publics et privés) et des organisations de défense des droits humains, plus précisément des droits des femmes et luttant contre les oppressions patriarcales dans toutes leurs manifestations. Dans ce Mouvement, les féministes sont plus que jamais décidées à réduire les discriminations socioculturelles, la violence et l’exclusion dans les organes de décision. Des centaines d’autres associations de femmes se battent pour un lendemain meilleur pour tous.

Malgré certaines pratiques susceptibles  de ralentir leur élan, comme, entre autres, l’intégrisme religieux et les propos antiféministes, les femmes défenseures des droits humains ont un seul et unique objectif : promouvoir la diversité, l’équité, l’inclusion et l’accessibilité, mais surtout pour une  représentation des femmes. Et les gouvernants, pour un développement humain durable, doivent intégrer une dimension sexospécifique dans la mise en œuvre des politiques et programmes et reconnaître le rôle essentiel que joue les défenseurs des droits humains dans l’atteinte d’une société juste et égalitaire.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS ET LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DES 16 JOURS D’ACTIVISME CONTRE LES VBG DE MFM ET DE FDH

Le Mouvement Féministe du Mali (MFM) a organisé un atelier de renforcement des connaissances de plus d’une trentaine de ses membres à Ségou, sur le féminisme et lancer sa campagne des « 16 jours d’activisme.. ». C’était du 25 au 26 novembre 2023, en partenariat avec l’ONG Femmes et Droits Humains, dans la salle de réunion du Centre Gabriel Cissé. L’activité s’est déroulée en présence du représentant du maire central de Ségou, Mme  Daou Awa Doumbia, du Directeur régional de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dazaly Coulibaly, ainsi que du maire de Penegana Mme Diabaté Mamou Bamba.

Dans son discours de bienvenue, le représentant du maire Mme Daou Awa Doumbia, s’est réjouis du choix de la cité des Balazans (Ségou) pour la tenue de l’atelier de renforcement de capacités des associations sur le féminisme et le lancement des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Elle a rendu un vibrant  hommage à tous les acteurs de la lutte contre les VBG et précisément au mouvement féministe pour son combat pour le bonheur des populations surtout les femmes et les filles. Elle a terminé en formulant le vœu d’une paix durable et d’une société ;sécurisée sans violence au Mali

 

           

Le Directeur régional de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, M. Dazaly Coulibaly, a, quant à lui, placé l’évènement dans son contexte et dit que la Campagne des 16 Jours d’activisme constitue est «  un cadre d’échange et de réflexion sur la problématique des Violences basées sur le Genre ». Il a rappelé le thème national de la campagne pour cette édition 2023, « Rôle et responsabilité des femmes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles en période électorale » et celui international qui est « Investir pour prévenir la violence faite aux femmes et aux filles ».Pour le Directeur « Les droit des femmes et des filles sont aussi des droits humains, qui méritent d’être protégés ». Il a, enfin, salué les efforts consentis par le Mouvement féministe et ses partenaires à travers des actions comme le Forum des Féministes et sa restitution à la base dans toutes les régions du Mali.

      

La présidente du Mouvement Féministe du Mali (MFM), Mme Maïga Mariam Diawara, a dans son intervention, présenté le Mouvement, ses objectifs et ses liens avec d’autres mouvements à travers le continent et ailleurs. Ainsi, elle a présenté la charte des principes féministes africaines et celle élaborée par les ouest africaines. L’objectif de la rencontre était d’améliorer les connaissances des membres du Mouvement en vue de sa consolidation et mieux comprendre le concept au regard de l’opinion malienne, afin de crédibiliser le concept du féminisme et y donner un sens à la malienne. C’est pour finalement intégrer le féminisme dans les actions politiques de promotion et de défense des droits des femmes au Mali.

 

La coordinatrice du Mouvement, Mme Diarra Djingarey Maïga, a fait son exposé sur les violences basées sur le genre (VBG), sa définition, les catégories et des exemples sur certaines formes plus courantes au Mali. Selon la coordinatrice, citant les Nations Unies, la violence basée sur le genre est « Tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ». Elle a, ensuite, axée son intervention sur les violences affligées aux femmes maliennes, sur la base des stéréotypes et ou des préjuges sexistes. Ces violences sont d’ordre physique, sexuel, psychologique, moral, économique et institutionnelles.

 

La Campagne « 16 Jours d’Activisme » contre la violence basée sur le genre, commence le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et se termine le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’Homme. Ladite campagne a été expliquée par la chargée de Communication du Mouvement, Maïmouna Traoré, elle est partie des origines en 1960, avec l’assassinat des sœurs Mirabal en République Dominicaine, pour leur militantisme pour  les droits des femmes. Et de l’institution en 1991, lors du 1er Institut international pour le leadership des femmes organisé par l’Université de Rutgers USA, d’une campagne internationale de 16 jours pour la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles. Des actions de plaidoyer ont abouti à sa reconnaissance par les Nations Unies en 1993.

   

Au cours des débats, des chiffres ont été donnés sur les violences faites aux femmes et aux filles au Mali. « Au moins14 264 incidents de VBG ont été rapportés en 2022. Sur ce nombre de cas, les 98% ont été commises sur les femmes et filles notamment 39% de viols et 17% d’agressions sexuelles. Les régions les plus touchées sont le district de Bamako (32%), Mopti (26%) et Gao/Ménaka (19%). » Selon le Système de Gestion d’Informations sur les Violences Basées sur le Genre (GBVIMS

Pour ce qui est du thème de la campagne de cette année à savoir : « Rôle et responsabilité des femmes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et filles en période électorale », les maires de Ségou ville et de Penegana ont fait des témoignages sur les difficultés que rencontrent les femmes candidates et surtout comment y faire face.

Les participantes ont promis de rendre compte à la base et se sont engagées par écrit à défendre à travers le Mouvement Féministe du Mali (MFM), les droits des femmes sans hésitation, avec le slogan « Je suis féministe sans si, ni mais »

Le Mouvement a planifié des activités qui se tiendront dans différentes localités du Mali.

 

 

ATELIER SUR LES INSTRUMENTS JURIDIQUES NATIONAUX, RÉGIONAUX ET INTERNATIONAUX EN FAVEUR DES DROITS DES FEMMES.

Fin ce 18 novembre 2022, de la deuxième session de l’atelier sur les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux en faveur des femmes et les mécanismes de protection desdits doits. Le premier atelier a eu lieu du 11 au 13 octobre 2022. Tous les deux ateliers se sont tenus au Mémorial Modibo Kéïta. Ils étaient organisés par le Mouvement Féministe du Mali (MFM) sous la coordination de Mme Diarra Djingarey Maïga de Femmes et Droits humains (FDH) et sur un financement du Fonds pour la Justice sociale (FJS).

En deux sessions de formation, c’est une quarantaine (40) d’hommes et de femmes du Mouvement Féministe du Mali (MFM) et de ses associations partenaires, qui ont eu leurs capacités renforcées sur les instruments juridiques de promotion et de protection des droits des femmes et leurs mécanismes de mise en œuvre. Les deux ateliers ont été lancés par le président de la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH), représenté par Me Aïssata Tembely.

             

Les consultants- es au premier tour, étaient : Mmes Djingarey Maïga, Inna Tall, Me Saran Keita et M. Djakaridia Traoré et au deuxième tour par Mme Inna Tall, Diawoye Magassa et Mme Djingarey Maïga. L’atelier a, à sa deuxième session, tenu, avant le démarrage de ses travaux à rendre un vibrant hommage mérité à Me Djourté Fatoumata Dembélé, décédée le 9 septembre 2022.  Une défenseure des droits humains, dont la signature se trouve sur beaucoup de documents défendant les droits des femmes et l’égalité de genre au Mali. Elle était une consultante attitrée de FDH et MFM. Son époux Baba Djourté, journaliste à la retraite et des membres de sa famille biologique étaient présents à la séance d’hommage.

Les travaux de l’atelier se sont poursuivies jusqu’au 18 novembre 2022. A la fin du premier et du deuxième atelier, les participants-tes ont affirmé avoir une meilleure connaissance sur Instruments nationaux, régionaux et internationaux de protection des droits des femmes ratifiés par le Mali ; les fonctionnements de ces mécanismes ; les voies de recours en cas de violations desdits droits et les procédures permettant leur jouissance ; Et enfin, avoir mieux compris le concept du féminisme.

TABLE RONDE SUR “ÉGALITÉ DE DROITS, INÉGALITÉS DE FAIT: DES FEMMES “TÉMOIGNENT

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, le Mouvement Féministe du Mali ( MFM ) a organisé ,ce Mardi 22 mars 2022, au Mémorial Modibo Keita, une table ronde avec des leaders des associations féministes et certaines de leurs membres, telles que l’Association malienne des sourds et malentendants (AMASOURDS), la Fédération malienne des associations et Comités de personnes vivant avec un handicap (FEMAPH), l’Association Malienne pour la protection des personnes vivant avec l’Albinisme (AMPPA) et plusieurs responsables d’ associations féministes du Mali. Avec la présence appréciée de la juriste Me Djourté Fatoumata Dembélé de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

 

L’objectif de cette table ronde est de faire connaître les lois et politiques nationales en matière de protection des droits des femmes au Mali et surtout comment les Maliennes vivent les inégalités de fait. Le thème choisi pour la circonstance est : « Égalité de droit et inégalités de fait – Des femmes témoignent».

Pour Diarra Djingarey Maïga, l’activité entre dans le cadre de la célébration du 8 mars, qui pour elle, n’est pas que festivité. C’est plutôt un moment pour les membres de s’asseoir, de réfléchir, d’analyser et de proposer. « Comme vous l’avez constaté, nous sommes ici entre femmes mais entre femmes de différentes catégories, nous avons les femmes vivant avec l’albinisme, des femmes sourdes et malentendantes, des femmes vivant avec un handicap physique, nous avons toutes ces femmes ensemble dans cette salle.

L’initiative est d’échanger les expériences, mettre ensemble les acquis que ces femmes ont eu dans la lutte pour leur droit et aussi réfléchir sur les perspectives et comment les mettre en action pour trouver la solution à ces inégalités que ces femmes vivent en tant que femme malienne, » a précisé Mme Diarra Djingarey Maïga, présidente du MFM.

Pour Fatoumata Dembélé de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), la Constitution du 25 février 1992, c’est la loi fondamentale, elle met en exergue la promotion de la femme, pose le principe de la non-discrimination entre les hommes et les femmes. On peut constater cela dans l’article 2 à l’article 18 et même au-delà, Vous pouvez vous prévaloir de tous ces droits, ce sont vos droits à vous aussi.

Vous avez un texte, qui pose des principes discriminatoires, c’est le Code des personnes et de la famille adopté en Novembre 2011. Il reconnaît l’âge de la majorité à 18 ans. Normalement, tous les actes qu’on pose doivent aller dans ce sens, mais le principe de la discrimination est posé, en permettent à la fille de se marier à l’âge de 16 ans, elle n’est pas majeure (puisque l’âge de la majorité est de 18 ans).

La grande difficulté des femmes à ce jour, a-t-elle dit, est la non application des lois et des textes votés en faveur des femmes. Ces difficultés posent d’énormes préjudices aux femmes. Nous rappelons que la femme a droit à l’éducation, à la santé, au développement. Après les explications de Me Djourté Fatoumata, plusieurs thématiques ont été soulevées au cours de cette table ronde, entre autres le traitement subi par les femmes atteintes d’albinisme, l’accès aux services sociaux de base, à l’information.

« La difficulté que les femmes en situation d’albinisme rencontrent sont vraiment multiples. Déjà nous faisons face à des discriminations verbales comme des injures, des sabotages… Le pire est que nous devrions subir des VBG à cause de notre albinisme parce que, selon certaines croyances, avoir des relations intimes avec des personnes atteintes d’albinisme procureraient de la richesse.

C’est ce qui justifie les nombreux viols dont elles sont victimes » déplore Mme Maïga Aminata Traoré, présidente des personnes atteintes d’albinisme. Du côté des personnes handicapées physiques, Kadiatou Coulibaly dite Katouchia, de l’Union malienne des Associations et des Comités des femmes handicapées (UMAPH) a donné des exemples de discriminations à leur rencontre qui dépassent l’entendement.

Sur le plan santé, ces femmes rencontrent des difficultés lorsqu’il faut aller par exemple accoucher. La différence de traitement est très grandes, elles accouchent souvent à même le sol, avec souvent des injures à l’appui. Sur le plan de l’emploi, on ne tient pas compte de leur état, il faut faire comme tout le monde, ce qui est impossible.

L’accès aux bâtiments publics est difficile à cause du manque de remparts et autres. Sur le plan social, c’est encore plus compliqué. Barkissa Maïga, de l’Association malienne des sourds et malentendants (AMASOURDS) a surtout parlé de leur exclusion dans la circulation de l’information, sans traducteurs ils ne peuvent rien faire.

A la fin de la table ronde, les femmes ont fait des recommandations à savoir : Faire une cartographie des personnes vivant avec Albinisme dans le pays ; Sensibiliser les hommes et les femmes sur les inégalités ; Accentuer les actions de sensibilisation et de plaidoyers sur les inégalités sociales ;

Plaider pour des interprètes dans les services publics et parapublics ;

Plaider pour la création d’une radio dénommée « la voix des handicapés » ; Réduire la création de nouvelles associations et renforcer celles existantes ;

Renforcement des capacités des femmes ; Faciliter l’accès à l’information (Tv -Radio) grâce aux interprètes ;

Recherche de bourse d’études pour les personnes vivant avec handicap.

Notons que le MFM regroupe des femmes de divers horizons (jeunes femmes leaders, féministes, activistes des droits des femmes et des filles, académiciennes, actrices de la société civile, des secteurs public et privé) et des organisations de droits humains et des droits des femmes luttant contre les oppressions patriarcales dans toutes leurs manifestations.

Des femmes qui sont plus que jamais décidées à réduire les discriminations socioculturelles, la violence et l’exclusion dans les organes de décision. Le Mouvement a, entre autres objectifs : de favoriser l’avancement de l’égalité entre femmes et hommes, de promouvoir la diversité et de mettre en place des processus et des stratégies de mobilisation efficaces, pour mieux positionner la question des femmes dans l’agenda politique.

Le MFM est en fin de compte une véritable école pour faire la promotion féminisme.

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